Sécuriser son PER à l’approche du passage à la retraite est primordial : le capital constitué doit être maintenu jusqu’à cette échéance afin d’être converti en rentes viagères. C’est généralement votre assureur qui se charge de cette mission, en ajustant la composition de votre portefeuille PER et ce, si vous bénéficiez de la gestion pilotée qui est activée par défaut dès l’ouverture de votre plan. Vous pouvez aussi choisir de répartir vos propres arbitrages en optant pour la gestion libre : c’est vous-même qui vous chargez alors de la sélection des actifs qui composent votre portefeuille dans le but de le sécuriser.
Les supports permettant de sécuriser un PER
C’est dans différents supports que votre épargne est injectée par l'assureur afin de porter ses fruits au fil des ans. Ceux qui sont les plus sécurisés sont les fonds en euros. Ceux-ci sont adossés à des obligations d’entreprises et d'État.
Pas de risque de perte en capital avec ces supports ; toutefois, les rendements sont assez faibles, de l’ordre de 2.2% en moyenne, depuis la remontée des taux directeurs au second semestre 2022.
C’est l’assureur qui sélectionne donc les obligations auxquelles il souscrit, et dont dépend le rendement de votre PER. S’il puise dans les réserves, les anciennes performances seront maintenues, c’est-à-dire de l’ordre de 1.5% à 1.8%. Si l’assureur renouvelle son portefeuille d’obligations, en portant un intérêt particulier à leurs rendements, les performances du PER pourraient sensiblement tendre vers une évolution à la hausse.
Toujours est-il que vous pouvez vous-même vous charger de la sécurisation de votre épargne, sans avoir à compter sur les fonds obligataires uniquement. C’est ce que nous allons aborder dans le prochain paragraphe.
Comment sécuriser soi-même son épargne ?
Vous pouvez demander à basculer vers la gestion libre afin de vous charger vous-même du choix de vos arbitrages, comme indiqué précédemment. Cette option nécessite toutefois de bien connaître le fonctionnement des différents marchés relatifs aux supports que votre assureur vous propose, de même que des risques y afférents.
Pour rappel, les assureurs constituent eux-mêmes leurs réserves de supports en unités de comptes (UC), permettant de souscrire à des contrats multisupports. Des placements financiers y sont proposés, de même que des ETF (exchange-traded fund) qui sont des bouquets de placements répliquant les indices boursiers. Ceux-ci ont la particularité d’être exposés aux risques en raison de la fluctuation de leurs marchés.
Les portefeuilles des assureurs contiennent aussi des fonds d’investissements alternatifs, dont l’immobilier fait partie. Il s’agit plus précisément de la pierre-papier : la gestion est prise en main par des exploitants spécialisés. C’est d’un ensemble d’immeubles de différentes typologies dont la pierre-papier se sert pour faire fructifier l’épargne du souscripteur.
Ces fonds immobiliers sont relativement sécurisés du fait de leur marché peu volatil et de leur résilience. Citons particulièrement les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) dont le portefeuille recueille de l’immobilier à 100%. Idem pour les sociétés d’investissement immobilier coté (SIIC) dont le fonctionnement est le même que celui des SCPI mais qui sont des foncières cotées en bourse, c’est-à-dire à risques plus marqués. Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) font aussi partie de la famille pierre-papier ; les risques sont toutefois présents en raison de leur composition hybride immobilier et valeurs mobilières.
Remarque : le choix des différents actifs composant le support de votre PER doit avant tout faire l’objet de la détermination de votre profil de risque. Bien que ces placements cités plus haut offrent un meilleur couple rendement-risque que les fonds en euros et les placements financiers, votre conseiller vous éclairera sur leur concordance avec votre propre profil ainsi que vos objectifs d’épargne.
